Passage nouvelle année et Kalpataru célébré par Swami Sarvasthananda

Event

Title:
Passage nouvelle année et Kalpataru célébré par Swami Sarvasthananda
When:
Monday 30 December 2019, 21:00 - Wednesday 1 January 2020, 16:30
Where:
Centre Védantique Ramakrishna de Gretz - Gretz
Categories:
Calendrier français, Célébrations, Calendrier anglais, Ceremonies and festivals

Description

Passage nouvelle année et journée du Kalpataru

Célébration par Swami Sarvasthananda qui dirige le Centre védantique à Bourne End, Angleterre.

30 décembre:

À partir de 21h: Récitation du nom du Seigneur dans la chapelle pendant 24h.

31 décembre:

Récitation du nom du Seigneur dans la chapelle jusqu'à 21h

18h30: Arati

19h30: Dîner

20h00: Récitation du nom du Seigneur dans la chapelle tous ensemble.

22h00: Puja

23h30:Méditation silencieuse pour le passage à la nouvelle année.

00h15: Distribution du prasad

1 janvier: Journée du Kalpataru

Kalpataru est l’arbre qui exauce tous les vœux. Le jour de nouvel an est très auspicieux pour les aspirants spirituels désireux de pratiquer l’action juste.

10h30: Méditation - Puja

12h00: Déjeuner

14h30: Programme culturel

Pour séjourner au centre durant cette période, merci de nous contacter par email: This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.

 

Le 1er janvier 1886

Relation du swami Saradananda

 

Ramakrishna, qui n’avait pas quitté sa chambre depuis une quinzaine de jours, se sentit assez bien ce jour-là ; il exprima le désir d’aller faire une promenade dans le jardin. Comme c’était un jour férié, plusieurs disciples arrivèrent après le déjeuner, par petits groupes, de sorte qu’à trois heures, lorsque Ramakrishna descendit, une trentaine de personnes se trouvaient dans la maison ou sous les arbres du jardin ; toutes, aussitôt qu’elles le virent, se levèrent respectueusement et le saluèrent. Il marchait lentement sur le sentier, et des disciples le suivaient à quelque distance. Alors qu’il se trouvait à mi-chemin sur le sentier, il aperçut Girish, Ram, Atul et quelques autres qui étaient assis sous un arbre, à sa droite. Quand ils le virent, ils le saluèrent et s’approchèrent joyeusement de lui. Ils désiraient lui parler et prendre de ses nouvelles, mais avant qu’aucun d’eux ait eu le temps d’ouvrir la bouche, il s’adressa à Girish : « J’ai appris, Girish, que tu racontes à tout le monde des histoires à mon sujet. Tu dis que je suis une incarnation de Dieu. Que sais-tu donc de moi, pour te permettre de parler ainsi ? »

Girish, d’abord interdit par cette question soudaine, tomba à genoux aux pieds de Ramakrishna et lui dit avec une émotion mal contenue : « Que puis-je dire de Celui dont Vyasa et Valmiki eux-mêmes, malgré toute la puissance de leur verbe, n’ont pu décrire la nature ? »

Ramakrishna fut touché par cette foi de Girish, et il le bénit ; puis il se retourna et s’adressa à tous les autres disciples : « Puissiez-vous tous avoir l’éveil spirituel ! » A peine avait-il prononcé ces mots qu’il entra en bhava samadhi. Circonstance extraordinaire : les disciples furent tous entrainés dans cette même extase, qui bouleversa complètement leur vision habituelle du monde ; c’était comme si des vagues de joie les envahissaient. Ils eurent le sentiment qu’un être divin compatissait à leurs souffrances et ressentait une intolérable douleur à la vue de leur condition ; maintenant, son amour venait les protéger, comme celui d’une mère qui enveloppe tendrement son enfant d’un pan de son sari. Oubliant la maladie de Ramakrishna et la promesse qu’ils lui avaient faite, de ne pas le toucher tant qu’il ne serait pas guéri, ils s’agenouillèrent devant lui et prirent la poussière de ses pieds. Alors se produisit ce phénomène surprenant auquel nous avions assisté à Dakshineswar, lorsqu’il avait suffi à Ramakrishna de toucher quelques uns de ses disciples pour les élever à un très haut niveau de conscience. Il commença de toucher, l’un après l’autre, les bhakta venus près de lui, et ils firent tous, en ce même instant, une haute expérience spirituelle. Ils comprirent que Ramakrishna ne pourrait plus, désormais, cacher sa nature divine, et, se voyant saisis d’un tel ravissement (eux qui n’étaient que des hommes ordinaires, remplis de défauts et incapables de progresser par eux-mêmes), il leur apparut clairement que tous les affligés qui s’abandonneraient à sa grâce, seraient libérés de la souffrance et de la peur.

Cependant, quelques uns d’entre eux appelaient ceux qui étaient restés dans la maison, afin qu’ils eussent également ce privilège, tandis que d’autres, ayant cueilli des fleurs, les déposaient aux pieds de Ramakrishna en prononçant des mantras. Mais le bhava samadhi du Maître s’achevait, et la plupart des disciples retrouvèrent leur état d’esprit ordinaire. Ramakrishna ne poursuivit pas sa promenade ; il rentra dans la maison et regagna sa chambre, où il s’assit sur le plancher.

Parmi les disciples venus ce jour-là, se trouvait Haranchandra Das. Ramakrishna posa son pied sur la tête de Haranchandra quand il vit ce dernier prosterné devant lui. Ramlal Chattopadhyaya, qui reçut également la grâce de Ramakrishna, a décrit ce que fut pour lui cette expérience inattendue : « Je ne pouvais, jusqu’alors, voir la forme de mon ishta durant mes méditations. Il m’arrivait d’en apercevoir les pieds, ou le visage, ou tout au plus le haut du corps, et à chaque fois, cette vision divine se présentait comme une image immobile. A peine le Maître m’eut-il touché que la forme entière de mon ishta apparut dans mon cœur, où elle se mouvait avec une grâce sereine et dans une grande clarté. »

Une quinzaine de personnes furent ainsi bénies par Ramakrishna. Il n’y eut pas, parmi elles, de disciples monastiques ; ceux-ci, fatigués par les durs exercices spirituels qu’ils pratiquaient auprès de Ramakrishna, et aussi par les soins qu’ils lui prodiguaient, se reposaient de leurs longues veilles et dormaient dans la maison. Seuls, Latu et Sarat ne dormaient pas et profitèrent de la promenade du Maître pour faire le ménage dans sa chambre et préparer son lit. De la terrasse, ils se rendirent bien compte de ce qui se passait dans le jardin, mais ils ne voulurent pas rejoindre le groupe, afin que Ramakrishna, à son retour, ne trouvât pas la pièce en désordre.

Nous avons demandé à quelques autres disciples de nous dire ce qu’ils ont éprouvé ce jour-là. On peut s’en faire une idée d’après le témoignage de Vaikuntanath.

Ce dernier avait entrepris, depuis quelques années déjà, une sadhana selon les indications de Ramakrishna, mais il n’avait pas tardé à se rendre compte qu’il ne pourrait jamais atteindre le but par ses seuls efforts. Aussi ne cessait-il d’importuner Ramakrishna de ses prières. Le Maître lui dit un jour à Cossipore : « Pourquoi n’êtes-vous pas plus patient ? Attendez que ce corps soit un peu rétabli, et alors je ferai tout ce qu’il faudra pour vous. » Le premier janvier, après que Ramakrishna eut béni deux ou trois disciples, Vaikuntanath lui dit : « Bhagavan, je vous en prie, accordez-moi votre grâce.

-Mais vous avez déjà tout reçu ! répondit Ramakrishna

-Lorsque vous dites que j’ai tout reçu, je n’en doute pas un seul instant, mais faites que je puisse au moins m’en rendre compte. » Ramakrishna toucha la poitrine de Vaikuntanath, en qui s’opéra une transformation surprenante et soudaine. « Je vis alors, nous as-t-il dit, le visage souriant de Sri Ramakrishna resplendir d’une lumière divine, et ce visage, je le voyais partout où se portait mon regard : dans le ciel, sur les maisons, sur les arbres, sur les personnes qui m’entouraient. Ne pouvant contenir ce ravissement, j’appelai Latu et Sarat que j’apercevais dans la chambre du Maître : « Ah ! Vous deux, venez vite aussi ! » Cette vision dura plusieurs jours ; j’étais à la fois ravi et stupéfait de me trouver dans cet état de conscience exceptionnel. Même au bureau, où j’avais à traiter des affaires, je vivais dans ce climat spirituel, de sorte que mon travail en souffrait. Je compris alors pourquoi Arjuna ressentit une telle angoisse, en voyant la forme universelle de Krishna, qu’il le supplia de reprendre l’aspect qui lui était familier. Je me souvins aussi de ce que disent les shastra –qu’il faut avoir renoncé à tout pour se maintenir dans un haut état spirituel- et je vis bien qu’il m’était impossible de continuer à vivre ainsi. Un jour, l’idée me vint que je pouvais devenir fou et je priai Ramakrishna : « Bhagavan, je suis incapable d’endurer cet état de conscience. Faites, je vous en prie, que j’en sois délivré ! » Maintenant, je pense avec honte que j’ai été faible et stupide. Que n’ai-je conservé une foi ferme en lui, puisque après tout, la mort ou la folie sont peu de chose au regard de la foi ! Lorsque j’eus prié Ramakrishna de me délivrer de cette vision, elle disparut. Celui qui me l’avait donnée me l’ôta aussitôt. Mais une force spirituelle m’avait été transmise, et la part que j’en conservai est demeurée toujours en moi depuis ce jour-là. »

 

 

 


Venue

Centre Védantique Ramakrishna de Gretz
Location:
Centre Védantique Ramakrishna de Gretz
Street:
64 boulevard Victor Hugo
ZIP:
77220
City:
Gretz