On ne connaît pas les auteurs des Upanishads, et c’est à peine si on peut dater leur rédaction. Elles peuvent être lues comme des Écritures révélées, comme un livre de prières, comme un formulaire de philosophie, ou comme un recueil de contes et de poèmes. Mais de toute façon, elles ont une portée universelle, car si elles sont un des fondements de l’hindouisme et qu’elles sont le cœur du vedanta, elles ont pu aussi nourrir des poètes ou des philosophes d’Occident comme Schopenhauer, Emerson, ou Thoreau. Chaque Upanishad enseigne que tout est en tout et que, par conséquent, puisque chacun de nous contient tout en lui, nous devons faire apparaître, par la méditation, notre véritable moi, notre vraie nature intérieure. Les Upanishads contiennent donc un véritable trésor, et d’autant plus qu’elles disent et répètent que ce trésor est déjà en nous. Mais, comme nous n’en sommes pas conscients, nous le cherchons partout. C’est pourquoi il ne suffit pas de lire les Upanishads : nous devons les méditer. Cet ouvrage présente quatre Upanishads commentées par Swami Ritajananda. La Taittiriya Upanishad, qui développe le thème de l’unité disséminée dans les êtres multiples du monde manifesté. La Chandogya Upanishad, où l’on voit l’enfant Shvetaketu instruit par son père Uddalaka, qui lui explique comment on peut prendre conscience de l’unité de toutes choses. On y lit aussi l’histoire du roi Janashruti instruit par la simplicité du sage Raikva ; celle de Satyakama, instruit par un taureau, par un feu puis par trois, par un cygne et par un oiseau plongeur. La Katha Upanishad, avec l’histoire de l’enfant Nachiketa qui, après s’être offert en sacrifice, est instruit par la mort elle-même. La Kena Upanishad, dans laquelle un disciple interroge son maître sur l’origine de la pensée, et de toutes choses, dialogue qui aboutit à une réflexion sur la nature de la connaissance de la réalité.