Une fois, Swami Adbhutananda demanda : « Pensez-vous qu’un moine soit votre balayeur et qu’il va continuer de nettoyer votre esprit à votre place jour après jour ? Il pourra nettoyer votre esprit une fois, mais il vous appartiendra de le garder propre. Si vous n’avez aucune motivation, qu’est-qu’un moine peut bien faire ? Un saint homme peut-il effacer vos impressions du passé ? Ou bien pensez-vous qu’il va vous porter sur ses épaules jusqu’au Seigneur ? Il vous montrera le chemin, mais vous dervrez le parcourir vous-même ! C’est le seul moyen d’atteindre Dieu ».
Un jour un dévot commit une faute et se sentit très perturbé par cette faute. Quand Swami Adbhutananda eut connaissance de cela, il appela le dévot et lui dit : « Ecoute mon enfant, ce n’est pas parce que tu a commis une ou deux erreurs que tu dois abandonner tes pratiques spirituelles, ruminer sur tes défauts et être désespéré. L’erreur est humaine, demande au Seigneur, Il te donnera la force de dépasser tes faiblesses et détruira l’illusion. Dieu est compatissant, si grands puissent être tes péchés, le torrent de son pardon t’inondera. Ne te préoccupe pas d’une petite tache d’encre sur le corps, ce n’est rien, le pécheur est purifié en s’associant avec le sacré. Si quelqu’un plonge dans l’océan infini de miséricorde, les taches de mille flacons d’encre seront complètement lavées. Ne sois pas triste, prie sans cesse et tes mauvaises tendance s’en iront en peu de temps ».
Un jour, des dévots parlaient d’adoration, des rituels, de comment nous effectuons ou devrions effectuer le culte dans le temple. Swami Adbhutananta leur dit : « Savez-vous ce que c’est de rendre un culte ? Tout appartient au Seigneur, alors que pourrions-nous Lui offrir ? Le Maître, Sri Ramakrishna, avait coutume de nous raconter cette histoire : « Un jour, un homme riche alla dans son verger, il vit les jardinniers occupés à travailler. Le gardien l’approcha et lui présenta une papaye bien mûre et dit : « Monsieur, j’ai cueilli cette papaye bien mûre pour vous hier, je vous prie de bien vouloir l’accepter ! ». Eh bien, le propriétaire sait que le jardin, les arbres, les fruits, que tout lui appartient, mais ne va-t-il pas apprécier l’amour et la délicate attention de ce gardien ? » Vénérer, c’est comme cela, tout a été créé par Dieu, les objets, les fleurs, tout, mais nous lui rendons un culte avec toutes ces choses qu’Il a crées, mais notre sincérité, notre amour et notre dévotion comptent.
Un dévot avait tellement honte de sa conduite qu’il ne pouvait plus lever la tête. Voyant cela, Swami Adbhutananda dit : « Avant de commetre un péché, la conscience d’un homme ressent cette même honte, cependant, il l’écarte d’un revers de main. Mais la loi divine est telle qu’une fois le péché commit, la honte l’accable de nouveau et il ne peut plus lever la tête devant les autres ». Ces mots mêmes n’ont pu libérer le dévot de son sentiment de culpabilité, alors Swami Adbhutananda continua : « De quoi avez-vous honte mon fils ? Le Seigneur a été tout, Il a vu tout ce que vous avez fait, vous ne pouvez rien Lui cacher. Comme Il sait tout, pourquoi vous affligez-vous encore autant ? Au lieu de cela, entreprenez des disciplines spirituelles plus intenses, restez en companie des saints hommes et vennez ici de temps en temps ». Ces mots ont aidé le dévot a retrouver sa force mentale et il commença a pratiquer les disciplines spirituelles avec plus de vigueur.
Swami Adbhutananda dit un jour à un dévot : « Ne pensez pas que quand un aspirant spirituel a expérimenté le samadhi, il peut par la suite en faire l’expérience aussi souvent qu’il le veut ou quand il le veut. Il y a de nombreux aspirants qui l’ont expérimenté, mais une fois. Seulement une fois dans la vie humaine. Mais il y en a bien plus qui ne peuvent pas l’atteindre, même pas une fois dans une entière vie humaine. Cela dépend de la grâce de Dieu. Swami Adbhutanada raconta que par la grâce de Sri Ramakrishna, une fois il l’a obtenu, et a nouveau, il l’a encore obtenu, après huit années de lutte. Par la grâce de Sri Ramakrishna, il put à nouveau atteindre cet état. Il raconta cet incident : Il était assis sur les rives du fleuve Gange, et vit une lumière sortir de l’eau ; cette lumière augmenta de dimension au moins jusqu’à ce qu’elle remplisse le ciel, la Terre et l’espace entre eux ; A l’intérieur de cette radiance infinie, il y avait d’innombrabres autres lumières. Contemplant cela, il se perdit complètement et ne sut pas ce qui arriva ensuite ; et quand il retrouva son état normal, il resta dans un état de joie extatique. Quelle félicité ! Cela ne peut être exprimé par les mots. La pesanteur du coeur disparu complètement et il ressenti que le monde entier était saturé de félicité et seulement de félicité.