La page Blog Actualité du Centre Védantique

les dernières informations sur la vie du Centre

ANACHRONIQUES Automne - Hiver 2021

 

ANNACHRONIQUES automne-hiver 2021

 

Semaine du 1er Novembre
Un pied de chrysanthème qui dépérissait l'année précédente a refleuri d'une manière luxuriante contre toute attente.
C'est l'époque de la Toussaint, un temps de recueillement, un temps salvateur où nous honorons nos disparus. Je me pose la question, qu'ai-je appris d'eux ? La réponse vient immédiate: l'amour du travail bien fait, le respect de nos parents et de nos enseignants, un sens du « devoir » et une éthique de la justesse, que ce soit dans le travail, les rapports humains, ou la société. Tout va dans le sens de l'élévation de soi. Mais qu'en est- il de cette éthique de nos jours ?...Quelle est sa signification? Car depuis 1968 les choses se sont misent à changer sous prétexte de liberté, sans aucun garde-fou, jusqu'à tomber dans les excès que nous connaissons à présent. La notion d'éthique revient timidement mais semble un concept très aléatoire...

Je profite des après midi ensoleillées pour aller me promener au bord du canal. Les couleurs automnales ont une tonalité si particulière, mettant en relief chaque brin d'herbe, chaque mousse, chaque feuillage, chaque nuage. Je les savoure à la manière d'une gourmandise. L'offrande que nous fait la nature dans sa simplicité même me fait penser à un « prasad. »

Je reviens sur le concept d'incertitude, développé par notre ami Olivier et également dans l'émission « sagesses bouddhiste » du 24 octobre dernier.
C'est un sujet d'actualité vu le contexte auquel nous sommes confrontés avec la pandémie et tout ce qui en découle. Pour les bouddhistes c'est le pendant de l'impermanence : « il y a toujours une marge d'incertitude car la vie est changement. En ce qui concerne le changement climatique, on essaye de prévoir. Sur le plan économique c'est plus imprévisible. Sur le plan psychologique mêmes nos relations sont incertaines, il peut y avoir des conflits... »

Nous avons un grand besoin de sécurité, initié par la société dans laquelle nous évoluons : on prend des assurances pour tout. Avec l'augmentation de nos connaissances et malgré elles, nous pensons pouvoir tout contrôler.
« Alors comment vivre avec cette incertitude ? Nous devons l'accepter. » Oui, en être conscient évite de tomber dans le déni, et ceci est valable dans tout les domaines. Accepter permet de gérer au mieux et par là de diminuer les risques. Par exemple nous vieillissons tous, mais nous pouvons pallier à la dégradation du corps en maintenant une bonne hygiène de vie, mais aussi une bonne hygiène mentale. Comment ? « Par plus d'ouverture, par la curiosité, la patience, la confiance, la tolérance. Car nous sommes ancrés dans des habitudes et des croyances qui nous enferment » nous enseignait Swamiji. Mais il y a toujours d'autres possibles. La voie de méditation nous aide à lâcher prise, celle de vipasana par exemple nous enjoint de sourire à notre anxiété.

L'incertitude peut être source de découverte, et le doute un facteur de progrès par le questionnement qu'il génère. Car la certitude est source de stéréotypes ; le milieu sculpte notre devenir physique et mental, pour exemple notre société consumériste.
Le confinement physique joue aussi sur notre psychisme : un cerveau « seul » s'atrophie. Là, je rejoint Boris Cyrulnik et le concept de « psycho-écologie ». Dans son dernier ouvrage « Des âmes et des saisons », il définit trois milieux, trois « niches affectives » indispensables à notre développement: l'utérus de la mère, les bras de la mère (ou figure maternelle), et enfin la parole. Pour l'heure ma « niche affective » préférée c'est Mère Nature qui toujours me réconforte par ses multiples variations comme autant de clins d’œil venant de l'infini.

Et revoici la fête de Kali, qui pour moi incarne si parfaitement la mère universelle. Kali, chère à Ramakrishna et source de réjouissance à l'ashram de Gretz, à laquelle je m'associe en cet instant par la pensée et par le cœur.

 

Semaine du 8 Novembre
En cette mi-automne une inversion s'opère lentement : l'herbe n'a jamais paru aussi verte et les grands chênes abordent une parure ocre évoquant la couleur terre...Et par dessus le ciel décline un diapason de douces teintes pastel.
J'essaye de comprendre ce monde, tant il semble m'échapper, devenir étranger. Et pour le moins étrange, car je ne m'y reconnais plus. Ses lois et ses valeurs n'ont-elles évoluées que pour basculer vers le chaos? Je n'ose l'imaginer.
J'écoute aujourd'hui le docteur Leyronas, toujours plein de bon sens : « Rien dans le monde n'est réellement en équilibre, parce que dans notre vie tout est mouvement. L'équilibre n'est qu'un instant fugace de déséquilibre... ». Mais ce déséquilibre n'est-il pas induit par un vide ? Et comme il est dit que la nature a horreur du vide, ce besoin permanent de retrouver l'équilibre n'est-il pas inscrit quelque part, en nous, dans nos gènes, ou dans cette énergie infinie dans laquelle nous baignons ? Et bien sûr ce que nous sommes en train de vivre demande des efforts, de la volonté, de la persévérance, voir de l'opiniâtreté. Surtout ne pas baisser les bras ! Mais aussi de la confiance, qui n'est pas naïveté, mais une ouverture à quelque chose de neuf et d'inaltérable.

 

  

Le 9 Novembre
Je me suis promenée sur l'allée des majestueux platanes qui bordent le canal. Leurs feuilles immenses tombées au sol sur lesquelles se dessinent des paysages ont des reflets de cuir. Je ne résiste pas à l'envie d'en faire un bouquet comme lorsque j'étais enfant, tant elles me ravissent. Un temps où je les découpais pour en faire des collages. Me vient à l'esprit l'idée qu'en ce temps là on savait s'amuser du peu qui nous tombait sous la main, ceci contribuant à la créativité de nos jeunes esprits. N'est ce pas étrange que le « prêt à consommer » ait pris cette importance dans nos choix ? Que la facilité, pour ne pas dire la laideur, ait pris le pas sur les esprits ?

J'écoute la chronique d'Olivier qui tombe à point nommé, sur le symbole, un concept qui m'est cher : « Le symbole nous aide à dépasser les apparences et y introduit une dimension spirituelle. C'est aussi un signe de re-connaissance, il trace un lien entre le monde sensible et le monde des idées, de l'idéal. Ainsi nous nous élevons hors de la matérialité. » Oui le symbole est l'outil qui divinise et non divise...

Semaine du 15 Novembre
Je ressens un grand besoin de solitude pour me retrouver, faire le point en moi au fil des jours et des événements, car il s'agit de garder la tête froide et rester « au dessus de la mêlée » (Romain Rolland dixit). La solitude n'est pas un isolement. Juste puiser en moi la force, les ressources, pour le cas échéant les retransmettre autour de moi. Car chaque moment de désespérance n'est-il pas un appel pour s'élever plus haut, changer de plan de conscience ?

Un rien m 'amuse, une feuille de chêne prise dans la moustiquaire s'agite au gré du vent comme une suspension de Noël...En jetant un coup d'oeil alentour j'aperçois mon petit ami le rouge gorge en train de se bagarrer avec un grand ver de terre qui refuse de se faire avaler tout cru...Mais notre vaillant petit ami fini par l'engloutir en entier, sacré petit déjeuner !

 
Je reviens de la médiathèque avec un nouveau panel de livres. Un petit ouvrage de Kiyoko Murata « le chaudron » dont fut tiré le film « Rhapsodie en Aout » de Kurosawa. J'apprécie la littérature japonaise si épurée, si rafraichissante, sans concession aussi, où l'âme humaine affleure à chaque phrase. De simples gestes et regards qui en disent plus que nos esprits agités et fébriles d'occidentaux.

Je vous partage une inspiration :

« Le ciel se pose sur l'eau « La feuille devient miroir « L'oiseau fait silence
« Penché sur le roseau
« Comme un éclat noir. »

Semaine du 21 Novembre
Les grands arbres égrainent leurs feuilles qui planent doucement jusqu'à toucher terre.Nous ressentons la froidure d'hiver avec ces vents d'est, mais l'arrière saison nous offre encore des journées lumineuses. Mon regard se nourrit de cette explosion de couleurs que la nature nous prodigue comme un tableau de maître.
Derniers travaux au jardin, pour nettoyer les plates bandes et ramasser les feuilles mortes. En taillant les framboisiers une surprise : une petite poignée de fruits bien rouges, une ultime offrande. Merci Mère Nature !

J'écoute la radio en podcast tout en faisant mon repassage( eh oui je suis de la vieille école). Isha fait référence à Antoine De La Boétie et de son plaidoyer « Discours de la servitude volontaire » bien dans l'air du temps ! Je trouve intéressant de faire le rapprochement entre des pensées ou des faits historiques et l'ambiance de notre époque. L'esprit humain n'aurait-il pas évolué depuis La Boétie? Pourtant nous sentons tous un basculement imminent, pourvu que ce ne soit pas vers l'abîme...La mécanisation, le consumérisme outrancier, etc...nous rendent aveugle à l'essentiel : le fondement de la vie, de la nature et de ses lois. Ne sommes nous pas les prisonniers d' une prison que nous avons nous même créée ?

Pour autant ne soyons pas pessimistes, des avancées spectaculaires se profilent à l'horizon du 21ème siècle. La médecine quantique se fait porte parole de la méditation : pour revenir sur l'ouvrage de J. Dispenza, docteur en neuro sciences dans l'état de Washington (USA) qui nous dit que « L'esprit est capable d'activer subconsciemment le corps et d'une façon bien supérieure à ce qu''on pouvait imaginer. Dans les années 1960 on découvrit l'efficacité de la méditation à réduire le stress, par le maintient d'une posture neutre voir de pensées positives. Les recherches actuelles révèlent que des processus épigénétiques probablement à l’œuvre, entraînent une modification de la chimie corporelle. La modification du terrain interne permettrait ainsi d'activer de nouveaux gènes diminuant ceux qui causent la maladie. Les chercheurs appellent ce phénomène de « neuroplastie auto-régulée ». L'idée est que nous pouvons ordonner la formation de nouvelles voies neuronales et la destruction de voies plus anciennes par la qualité des expériences que nous vivons. Ceci grâce aux exercices de méditation, dont le but est de changer nos croyances et nos perceptions de la vie sur le plan biologique, de façon à pouvoir concevoir et accueillir avec joie un nouvel avenir dans nos existences concrètes. Croire en ses capacités à atteindre le potentiel le plus élevé permettra de prendre des décisions inspirées et concourir à bâtir un avenir sain et heureux pour soi et pour la planète. »Ceci ne rejoint-il pas l'enseignement reçu à l'ashram ?

Semaine du 28 Novembre
« Comme des millliers de moineaux effarouchés, les feuilles rousses et bistres ont soudain déserté les branches des arbres. Elles ont un instant papillonné dans l'air comme si elles cherchaient une échapatoire dans une danse ivre, avant d'être fatalement immobilisées sur le sol et d'y tapisser de feu la terre et les mousses et les pierres ». Une synchronicité espace -temps entre ce que la nature donne à voir et ma lecture du roman de Grégoire Delacourt « Un jour viendra couleur d'orange ».

Bientôt l'hiver. Le feu brûle dans la cheminée, sa chaleur douce et odorante rend l'atmosphère douillette. Je lis encore dans le texte : « Gemütlichkeit, une sorte de paradis personnel, un état où le corps et l'âme sont à l'unisson. Elle entrelace harmonie et sentiment de sécurité. Elle énonce une sorte d'équation qui s'écrirait ainsi : plus désordonné est l'extérieur plus la gemütlichkeit s'amplifie à l'intérieur. Ainsi l'équilibre était maintenu ». N'est ce pas ce que nous avons à vivre en ce moment ?
Se sentir bien chez soi est-ce un luxe, au vu de l'actualité où des milliers de gens fuient leur patrie sous des prétextes divers, dans l'espoir d'un monde meilleur.
Hier une collecte dans les super marchés au profit de l'association du secour populaire, demain ce seront les resto du cœur...Un jeune m'arrête dans la rue me demandant quelques euros. Je ne donne pas d'argent mais accepte de lui acheter un sandwich. Il y a trente ans déjà le même geste et ce regard de reconnaissance qui me transperce le cœur... Rien de nouveau sous le soleil, si ce n'est la misère toujours plus présente, plus choquante. Le temps n'est plus à la passivité mais à l'action, chacun dans son domaine peut amener sa goutte d'eau comme le petit colibri. Il m'apparait au travers de ce vitrail, colombe et colibri tout à la fois, un colombris ?...

Cet après midi un vol d'aigrettes vient se poser dans le pré aux vaches. Premières migrantes de l'hiver, profitant de leur absence, elles semblent prendre possession des lieux!
Avec les gelées j'ai accroché quelques mangeoires pour nos amis ailés. Les mésanges charbonnières s'invitent les premières, j'ai remarqué qu'elles faisaient un tri sélectif parmi le mélange proposé...Les autres attendent leur tour, comme c'est le cas pour nous devant nos boulangeries, quelle discilpine ! Avec ce nouveau variant covid il va falloir continuer nous aussi dans ce sens. Sachons ouvrir les yeux : Mère nature ne cherche elle pas par là à nous enfoncer dans la tête qu'elle détient les rennes ? Ne nous incite t-elle pas à un peu plus de respect et d'humilité ? Nous nous comportons envers elle de manière despotique, et jusqu'où allons nous jouer les apprentis sorciers !!!

Semaine du 6 décembre
Bienvenue en Absurdie !Où sont donc passés la simplicité et le bon sens de chacun source du discernement?
Savez vous que nous sommes le jour de la Saint Nicolas? Mais peu y prête attention.
Pour exemple les livres d'histoire comme les calendriers ont gommé la plupart les dates annonciatrices des fêtes, niant les traditions ancrées dans notre inconscient. Seul le commerce les entourant est mis en avant. Les décors de Noël apparaissent dans les magasins dès novembre ainsi que les rayons de jouets. On a fait croire que ceux ci risqueraient une pénurie, provoquant un déferlement d'acheteurs...Et quand bien même pénurie il y aurait ? Soyons un peu lucides sur nos modes de fonctionnements.
Je vois en ce moment apparaître les galettes des rois avec une ou deux fèves ou plus, comme les troisième, quatrième, cinquième doses ! Je souhaite que cela ne gâche pas les instants de convivialité !

Je ressens comme de l'électricité dans l'air, et les girouettes s'affolent tout comme nos dirigeants ! Heureusement j'ai de quoi me consoler avec RGG qui nous prodigue quelques belles chroniques, parfois politiquement incorrectes ( merci Francis) et cela me rassure. Merci aussi à Prema qui avec audace nous présente Sarada Devi comme belle et rebelle avec ses cheveux dénoués: une « muktakeshi». Notre Swami Veetamohananda ne nous disait-il pas lui aussi « Nous sommes des rebelles ». Evidemment cela dépend du contexte qu'on a tendance d'ailleurs à gommer facilement, entendons par là ne pas nous laisser prendre dans les filets de Maya, ne plus se soumettre aux conditionnements... Notre sage Olivier met un peu d'ordre, ce qu'exprime justement le mot sanscrit « rita » d'où nous dit-il, sont issus les mots art, articulation, rite, arithmétique, mais aussi armée : référence au « bras armé »et à la dextérité dans l'action... Et il ajoute « celui qui connait l'ordre des choses sait que tout s'articule , celui qui aura compris l'ordre des choses aura compris ce qu'il peut y faire, y créer ». Acceptons donc ce temps pour mettre sur pause et aussi de l'ordre dans nos affaires. Petit clin d'oeil : « quand on met l'ordi sur pause il s'arrête, mais quand on met notre esprit en pause il repart de plus belle... ».

Je bénis le ciel de ce « temps mort » qui nous est donné, qui nous permet d'analyser, de réfléchir et essayer de déchiffrer quelle voie emprunter pour un avenir meilleur. L'éclairage que nous apporte Michaël Leboeuf dans sa conférence sur le rôle des planètes, de manière très subtile, nous révèle des pistes intéressantes !

On ne peut pas changer le monde d'un coup de baguette magique, ne nous prenons pas pour Dieu. Mais on peut se changer soi-même, en élargissant notre vision, et en ouvrant notre cœur. Ne nous laissons pas emporter par des courants douteux. Quand la colère gronde ou que la dépime pointe son nez, sachons entendre les sirènes d'alarme et voir clignoter les feux rouges au lieu d'y voir rouge ! Considérons combien de tempêtes l'humanité a du affronter et traverser au cours des siècles et combien elle devra encore affronter.

Nos Swami, les sages et les Saints sont les phares et leurs enseignement des points d' ancages pendant ces tourmentes.

Semaine du 13 décembre
Les arbres ont laissé tomber à terre leur chatoyante parure d'automne, leurs branches comme des bras dénudés raturent le ciel empli de tristes nuées. Mon esprit est en berne...Mais en faisant le tour du jardin,Ô merveille, je découvre dans le recoin d'une lauze deux petits pieds de cyclamens nains tout timides et pimpants de gaité. Ce petit rien suffit à enchanter ma journée.
Je me sens comme une exploratrice envers ce monde nouveau et j'ai acheté quelques ouvrages y faisant référence, histoire d'y voir un peu plus clair. « D'un monde à l'autre, le temps des consciences » coécrit par Frédéric Lenoir et Nicolas Hulot pointe du doigt les manques voir les aberrations du système actuel, et l'impact écologique de nos comportements. Des solutions sont aussi mises en avant.

Ce matin en ouvrant les volets surprise ! La terre semblait illuminer le ciel, rayonnant son blanc manteau de givre. L'hiver s' invite de bonne heure cette année. Avec ce changement climatique et les grosses chaleurs de l'hiver précédent en Colombie britanique et antérieurement le dégel en Sibérie, je m'étais fait la réflexion que le pôle nord était venu s'installer chez nous . J'avais d'ailleurs lu une étude sur le mouvement des pôles qui s'écartent de manière cyclique de leur position géographique tout comme les courants océaniques qui s'inversent. La terre a son propre rythme de vie qui non seulement se modifie, mais nous échappe. Je me pose la question : et qui mène la danse ? C'est Shiva me répondrez-vous en choeur...Il me plaît aussi de le croire comme nos lointains ancêtres l'avaient déjà compris. Nous avons encore tant à découvrir c'est passionnant ne trouvez vous pas ? Et à quand l'inversion de la rotation de la terre, je me le demande, car le monde ne semble pas vraiment tourner rond ?!!!

Des journées grises s'étirent au long de cette semaine, l'obscurité semble envahir la terre et tout mon être. Mon esprit rebelle prend parfois le pas. Le besoin de justice demande de la justesse, quel défi que de rester serein ! Il me faut plonger au plus profond de moi pour trouver cette braise fragile et faire jaillir le feu intérieur qui me communiquera l'énergie de faire face.

Les grands enjeux de notre monde préoccupent mon esprit et j'ai un peu de mal à méditer...Il me faut des supports.
A mon habitude j'ai plusieurs livres sur ma table : celui Du Dalai Lama cooécrit avec Sofia Strill Rever : « Nouvelle réalité, l'âge de la responsabilité universelle ». Il est vrai que cette période historique annonce une mutation nécessaire pour la survie de l'humanité mais aussi de tout le vivant sur terre, nous mettant chacun face à notre responsabilité, et nos devoirs envers les générations futures. Le Dalai Lama, comme les responsables religieux, les scientifiques et les philosophes, en appelle à nous transformer par la paix intérieure, l'altruisme et la compassion.

 

Tout ceci n'est hélas pas nouveau, et les situations de chaos semblent se répéter depuis le fond des âges sous des formes diverses. Sans verser dans un pessimisme stérile il apparaît qu' il faut atteindre des extrêmes pour que l'homme réagisse.

Mais il existe heureusement un puits d'où prélever quelques onces de sagesse. C'est dans les chroniques de la radio védantique que je retrouve ces pépites d'or, et l'écoute des divers intervenants alimente mon besoin d'élévation spirituelle. Je reste à l'écoute de toutes ces voix comme un navire retrouve le port d'attache. Les chroniques Jyotish apportent leur éclairage sur ce Kali Yuga.
Mais je peux trouver la force par la grâce de Swamiji, qui pour moi fut l'incarnation même du courage d'être et de l'ouverture du cœur, d'où jaillit la paix.

Semaine du 20 décembre
Au moment du solstice d'hiver quand l'obscurité est à son apogée c'est cette flamme intérieure qui prend le relais comme un flambeau qui se transmet en l'honneur du Divin. Déja Noël approche et le plaisir de décorer le sapin et la crèche à son pied, un rituel bien installé comme chaque année à cette époque.

Le plaisir aussi de nous retrouver en famille comme un cadeau en retour, une vraie récréation, une re-création en ces temps de restrictions sanitaires. J'ai décidé d'être la plus légère possible comme un flocon de neige pour accueillir ce temps de Noël dans la paix et la joie, simplement.

 
 
 

 

 

 


Si vous souhaitez apporter votre commentaire Merci de vous identifier