La page Blog Actualité du Centre Védantique

les dernières informations sur la vie du Centre

ANACHRONIQUES Hiver 2022 (suite)

27 janvier

Ce matin une douceur bienvenue dans l'air et animée par le chant joyeux des oiseaux me fais prendre une profonde respiration salvatrice.
Je lis les Perles du jour de Swamiji : « ...L'homme a perdu le contrôle de lui même en raison de la puissance mécanique qui éclipse tous les domaines de la vie... seul le pouvoir spirituel de l'homme peut briser les murs infranchissables de problèmes et de difficultés. » Je veux y croire, mais il s'agit surtout de mettre en pratique. Et dans les Trésors de réflexions voici l'écho: « Sans céder au désir de changement, sans être à la merci des hauts et bas émotionnels, faisons nos tâches dans la situation où nous nous trouvons. Car c'est tout à fait suffisant d'avoir la foi dans l’Éternel. » Cela paraît si simple pourtant car je vois trop autour de moi tellement de situations désespérées !
Le salut : se tourner vers la prière, s'incliner avec déférence vers la terre-mère.
 

29 janvier

Je me promène avec Olivier Germain Thomas dans les pays asiatiques grâce à son livre « Le Bénarès- Kyoto ». Au fil de ses pérégrinations et péripéties, ses remarques assez piquantes ne sont pas pour me déplaire: « L'homme de talent et de vertu est l'âme d'un pays. La prospérité et la puissance du pays dépendent de cette sorte de vitalité. A l'inverse elles seront en décadence si celle-ci est faible. C'est pourquoi afin de renforcer cette vitalité tout Saint Empereur ou Roi éclairé a pris la tâche de former des hommes de talent et de sélectionner des élites comme sa tâche la plus importante. »

 

Tient tient, nos chers élus feraient bien d'en prendre de la graine, face au « détricotage » de nos institutions. Mais oh ! Pardon... ne serais-je pas un peu vieux jeu ?! Et après le slogan « Il est interdit d'interdire » le nouveau ne serait-il pas « Il est interdit de penser ». Et vous qu'en pensez-vous ?

 

31 janvier

Une troupe de corbeaux bavards, perchés en grappes noires dans les arbres avoisinants descendent en élégants vols planés dans le soleil rasant à la recherche de leur petit déjeuner. Tout comme les pigeons, ils monopolisent peu à peu l'espace, effrayant leurs petits congénères. De plus ils font des ravages dans les champs fraîchement ensemencés et leur multiplication aux dépend d'autres espèces commence à poser problème.

Nous savons que la gent animale est bien malmenée dans toutes les région du gl
obe. Pour exemple les gorilles attaquent de petits villages en Ouganda, enlevant même des enfants que les habitants retrouvent à moitié dévorés. La raison en est l’exiguïté de leur territoire qui se restreint par la faute des hommes. Est-il si étonnant que la nature s'insurge contre l'humain ?
Cela s'ajoute au changement climatique, notamment au manque d'eau et à la désertification de certaines régions, obligeant les animaux à migrer. Les hommes vont être amenés à le faire en masse s'ils ne trouvent pas de solution pérenne pour leur survie.
Cela montre combien les espèces, et le vivant en général, sont liées entre elles. Cette spirale exponentielle est une menace que chacun devrait prendre en compte de manière urgente, et ne vaudrait il pas mieux prévoir que subir ?

Dans un même ordre d'idées je lis dans une revue scientifique que si les virus se multiplient c'est grâce à l'homme lui-même qui leur offre toutes les conditions pour. Par exemple l'élevage d'animaux en batterie affaiblissent ces derniers qui peuvent devenir le vecteur de maladies comme nous l'avons déjà constaté. Et on pourrait trouver d'autres causes. Hélas ces scientifiques ne sont guère écoutés car ce serait contre productif pour la société... Il faudrait une réflexion très approfondie concernant tous ces tourments modernes mais souvent la cupidité l'emporte sur la raison. Et l'homme s'enferre dans un processus action-réaction avec un (ou plusieurs) train de retard. Pourtant cette nature prodigue est une merveille et mériterait tellement plus d'attention !

 

 

Semaine du 1er février

Je me laisse envoûter par le récit d'Olivier Germain Thomas: « Depuis l'Inde l'humeur était mon guide, les étapes suivantes, pages blanches...
Ici
(au japon) des balises : elles font partie de l'esprit du Japon, de même qu'à l'inverse le secret est nécessaire devant la beauté, l'amour ou le sacré. Le Japon manie le génie de la précision et le génie du voile. Il n'y a là contradiction que si on les pose comme telles. Devant la fluidité de la vie, les approches obéissent à des souffles subtils qui se rencontrent, et ne se détruisent. Chez nous deux siècles et demi d'amnésie nous ont poussé à éradiquer la part mystérieus
e des choses qui demeure l'essentiel... Comprendre les autres ? D'abord regarder ses propres coutumes comme une fiction.
...Le shintô nous dit que la nature possède une conscience somme toute semblable à la nôtre. La nature sacralisée telle que le shintô l'exalte, finira par intéresser l'occident et l'aidera peut être à éviter la catastrophe écologique dont les ingrédients sont mis en place avec obstination et méthode... Le japon n'est rigide qu'avec le rituel. Les cloisons japonaises sont en papier, un musée de la clé est impensable au japon. »
Ah les clefs, ces clefs qui ouvrent et nous enferment! J'ai toujours eu des problèmes avec elles, pas vous ? Quelle source d'angoisse, et à chacun(e) d'entre nous, comment dire... ses petits cailloux dans la chaussure?
 
Toutes ces lectures alimentent ma réflexion sur le monde, ses cultures si diverses,...Réflexions sur la vie, et notre place en ce monde. Marc Twain disait :
« Quand on pense comme tout le monde il est temps de réfléchir .»
Cela me fait rebondir sur les lectures d'Isha « Propos sur le pouvoir » du philosophe Alain. Cela ne vous percute-t-il pas ? Moi, si ! En ce qui concerne les élites si décriées de nos jours et qui détiennent le pouvoir, nous retrouvons les limitations humaines où l'homme au sommet de sa gloire tombe hélas dans l'excès et l'abus. Les justes qui accèdent à la connaissance se détournent de cette voie corrompue et sont souvent exclus de la vie sociétale. N'est-ce pas là le drame de toute civilisation ?

 

20 février

Une troupe de pigeons s'est perchée dans les cimes du grand chêne tout proche, se laissant balancer au rythme des bourrasques. D'autres passent en frôlant la façade et évoluent à la manière de gymnastes ivres. Cela semble leur jeu favori du moment, comme le sont pour nous nos manèges et autres balançoires !

La tempête « Eunice » qui sévit sur tout le nord de l'Europe a laissé des traces. N
os voisins d'en face ont pris la précaution de tailler leurs chênes et nous avons pu récupérer une bonne quantité de bois, en prévision des hivers gélifs que nous essuyons depuis ces deux dernières années. Bien sûr ces violentes tempêtes affectent nos vies, enfermées dans un cocon confortable. Ce qui n'est pas sans faire remonter les souvenirs anxiogènes liés aux menaces cycloniques en Guadeloupe chaque année. On devient fataliste. C'est le cas aussi au Bangladesh où les montées des eaux en période cyclonique sont si dévastatrices. Ne devrions nous pas ouvrir nos yeux encore plus grands ainsi que notre cœur ?

 

22 février

Vous connaissez déjà ma passion des jardins, ceci expliquant cela. Qui disait que le simple fait de regarder une fleur, un arbre ou une rivière était en soi une méditation ?


Je reviens à mes jardins mes préférés, dans les pas d'Olivier Germain-Thomas :
« Il n'y a pas à visiter un jardin japonais, il y a à le vivre, ce qui nécessite une disponibilité soumise à des humeurs. Ne pas les traiter de jardin métaphysique : rien de plus physique que ces lieux clos habités de pierres dressées sur une masse de cailloux ratissés. Ils représentent simplement la mer, une île, une montagne. Aucun symbole, des reflets. Silence... Une messe

...J'ai à nouveau saisi qu'il y eut avec ces jardins conçus par des maîtres du bouddhisme une création unique dans l'histoire des hommes. Les artistes des jardins ont reproduit la création qui, elle, semble hors de l'histoire.
Je m'assied dev
ant le jardin sec. Trouver la force de ne plus entendre les groupes qui font grincer le parquet, d'être seul avec les lignes blanches sur le sable qui tirent leur force de ne conduire nulle part, de n'avoir aucun mystère à dévoiler, d'être seulement une figure qui perdure depuis plusieurs siècles. Je fixe les lignes avec l'espoir d'un abandon, prémices d'un éveil. Elles sont la mer d'un temps figé... Puis voici que je distingue un tracé qui rompt le travail effectué par un noble râteau. Un trait léger comme le sillage d'une brindille, irrégulier pris comme d'une fantaisie insolite qui n'est pas dans les habitudes du sable. Alors ? La réponse arrive avec une petite tête qui tremble dans un trou du mur, la tête d'un lézard. La touche imprévue qu'ajoute le pinceau pour donner vie à un paysage ? »

Ah Ah Ah! Je retrouve une malice toute enfantine dans ces lignes, peut-être aussi un clin d’œil de l'au- delà ? De ne pas se prendre trop au sérieux ! Et voilà que pour moi les vacances de février s'achèvent et comme à chacune d'elles, le plaisir renouvelé de partages avec les enfants, de belles promenades et de franches rigolades qui redonnent un charme à la vie dans ce monde délétère.
D'autres parmi vous entament leurs vacances, que je leur souhaite emplies de rire et de sourires !
Et je vous partage cette confidence, j'ai eu cette fois ci la surprise d'un dessin représentant un jardin zen...
A bientôt !!!

Si vous souhaitez apporter votre commentaire Merci de vous identifier