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Vedānta 223 - Editorial - Swami Baneshananda : vaincre la colère : un mantra et une formule

Editorial

Dans la Bhagavad Gîtâ, Krishna dit : "Je suis le japa, la répétition de la parole sacrée" et Ramakrishna ajoute que le japa est la sadhana appropriée à notre époque. 
Dans ce numéro 223 du Védanta, Swâmi Baneshânanda nous montrera une application pratique, et magique !, du mantra dans la vie de tous les jours.
Swâmi Nityabhodânanda, avec Swâmi Siddheswarânanda, nous expliquera de quelle origine mantra et japa tirent leur puissance.
Le Père Kovalewski présentera la répétition du nom sacré dans la tradition chrétienne orthodoxe.
Enfin nous retrouverons la rubrique Il y a... et la suite du Journal de voyage de Swâmi Vivekânanda.
Bonne lecture !

 

Swami BANESHANANDA

VAINCRE LA COLÈRE : UN MANTRA ET UNE FORMULE

 

Lors d'une de nos discussions en ligne, on a posé cette question : « Je me sens tellement impuissant face à mes saṁskāra liés à la colère. Quand je suis en colère, je réagis à la situation et tout mon viveka, mon pouvoir de jugement, se perd. J’ai l’impression que les saṁskāra sont plus forts que mes années d'efforts pour les changer ! Pourquoi ? »

Cherchons une réponse à la question sincère du pratiquant spirituel.

Qu'est-ce que la colère ?

Nous savons tous ce que signifie la colère. Qui n'en a pas souffert ? La colère est un état émotionnel intense. Elle peut nous conduire à de graves conséquences physiques et émotionnelles. Il semble parfois que la colère soit l'un de nos droits fondamentaux, le droit de tous – enfants, jeunes, adultes et personnes âgées – mais il ne semble pas que ce soit autant un devoir sacré d'en assumer les conséquences !    

Śrī Kṛṣṇa parle très bien de la colère dans la Gītā. Dans le troisième chapitre, au verset 36, Arjuna demande : « Quelle est cette force qui nous contraint à mal agir sans qu’on puisse s’en empêcher ? » Śrī Kṛṣṇa l’identifie en disant qu’elle est l'œuvre de deux de nos six ennemis internes (ṣaḍripu), à savoir le désir égoïste, kāma eṣa, et la colère, krodha. La colère advient lorsqu'il y a obstruction à la réalisation de notre désir égoïste. Cette obstruction peut prendre la forme d'un être vivant ou d'un objet non vivant.

 

 

D’autre part, à la fin du deuxième chapitre de la Gītā (2,62-63), Śrī Kṛṣṇa nous donne un aperçu très profond de la façon dont la colère se développe et de ce qui s’en suit. Nous allons examiner la genèse de la colère. Nous allons voir que la colère est une partie ou un maillon d'une réaction mentale en chaîne qui nous conduit à notre propre malheur. Comme vous le savez, une réaction en chaîne est une série d'événements dont chacun est causé par le précédent. Si nous voulons surmonter la colère, nous devons choisir une chaîne différente qui produira autre chose que la colère et nous conduira à notre épanouissement. Nous allons essayer d'examiner ces deux procédures en détail.

Permettez-moi de rappeler ces merveilleux versets du deuxième chapitre. Śrī Kṛṣṇa dit : lorsque nous méditons sur un objet matériel viṣaya, nous nous attachons à cet objet. De cet attachement matériel naît kāma, c'est-à-dire le désir égoïste ; du désir égoïste naît krodha ou la colère. Telle est la place de la colère dans la feuille de route de notre développement psychologique progressif, dans la réaction en chaîne de ces types d'émotions néfastes et de leurs effets. Et cette voie, si nous la suivons avec enthousiasme, nous conduit à notre propre souffrance ou à notre propre ruine. 

La Gītā dit que, lorsqu'une personne se met en colère, l'illusion – moha – s'installe. L'illusion est un état d'esprit dans lequel nous perdons le sens du jugement. Nous prenons l'irréel pour le réel. 

L'illusion nous conduit à smṛti-vibhrama, la perte de mémoire. Nous oublions les enseignements et tout ce que nous avons appris des Écritures, de nos aînés et de nos traditions.

En raison de la défaillance de la mémoire, smṛti-bhraṁśād, l’intelligence perd sa capacité à différencier, à juger. Cet état est appelé buddhi-nāśa. Lorsque l'intellect fait défaut, la personne provoque la destruction, praṇaśyati – destruction de l’effort, et destruction de la personne elle-même.

Cela montre que lorsque nous commençons à penser à un objet matériel comme quelque chose de réel et d'épanouissant pour nous, le processus de destruction se met en route. Il commence à croître en intensité et en puissance ; il devient une habitude qui mène à notre ruine.

Maintenant, si vous remplacez l'objet matériel par Dieu et que vous méditez sur Lui, alors tout le processus prend un chemin différent. Le simple fait de changer d'objet donne une perspective ou un chemin merveilleux pour atteindre la perfection ou la libération. Nous suivons le même chemin réorienté avec une conscience différente qui se développe à chaque étape.

Par exemple si, au lieu de méditer sur la matière, nous méditons sur Dieu, dhyāyata īśvaram puṁsaḥ, alors nous allons faire croître l'attachement à Dieu. C'est ce qu'on appelle la dévotion à Dieu. Le verset original de la Gītā dit que si vous méditez sur la matière, vous vous attachez à la matière, viṣaya, avec pour résultat final la destruction de l'effort et du méditant. Tandis que si vous méditez sur Dieu ou sur tout objet sacré, vous vous attachez à Dieu, avec, pour résultat final la libération.

L'attachement à Dieu ne produit pas de kāma, de convoitise ou de désir, mais un amour inconditionnel, prema. Il y a une différence entre kāma et prema : kāma désigne les désirs du monde comme la convoitise, etc. prema désigne l'amour pour tous, pour Dieu. Puis, à partir de prema, karuṇā upajāyate, on développe la compassion, ce qui signifie qu'au lieu de vous mettre en colère, vous devenez plus compréhensif : vous comprenez les problèmes des autres. Nous avons tous des défauts et des défaillances. Nous faisons des erreurs. Mais nous avons aussi des difficultés. Cette compréhension mène à la compassion. Vous ne vous mettez pas en colère. Vous prenez votre temps et examinez un problème du point de vue de l'autre partie. Karuṇā, la compassion, amène à nirmoha, la libération de l'illusion. Lorsque vous êtes libéré de l'illusion, tous vos souvenirs sont à votre disposition pour juger avec impartialité. La mémoire, smṛti, est activée. Lorsque smṛti reste disponible, elle nous aide à faire buddhi śuddhi, la purification de l'intellect. Dhi-śuddhyāh saḥ vimucyate, lorsque l'intellect est purifié, on est vimucyate, libéré.

Il est donc très important de choisir un objet sacré pour la méditation. Ainsi, au lieu d'entraîner la destruction, notre méditation nous conduit à la libération. Ce changement d’approche trace l'ensemble du processus psychologique de notre voyage vers la libération. Cette merveilleuse science mentale a été révélée par Śrī Kṛṣṇa dans ces deux versets brillants. Nous devons réorienter le désir égoïste en amour altruiste et désintéressé.

Le changement d'objet transforme notre colère en compréhension. Cette solution fonctionne davantage sur notre être intérieur que sur la matière. Il est dit avec justesse dans le livre Emotional Intelligence que « les PDG sont embauchés pour leur intellect et leur expertise commerciale − et licenciés pour leur manque d'intelligence émotionnelle ». La colère est le produit de l’ignorance de notre propre moi et aussi de l’ignorance des difficultés de l'objet contre lequel nous sommes en colère. On peut faire beaucoup de théories sur la façon de vaincre notre colère, mais sans travail sur notre colère, nous n’arriverons à rien. Tous les bons conseils donnés par les Écritures font allusion au processus selon lequel si vous voulez contrôler votre colère, vous devez vous mettre en colère contre la colère elle-même. C'est votre privilège, votre droit. Eṣa adeśa c'est l'injonction, eṣa upadeśa c'est l'enseignement, eṣa vedopaniṣad c'est ce qu'on appelle les Écritures saintes. 

 

Comment opère le contrôle ?

Laissez-moi vous raconter un incident. Il y a plusieurs années, l'une de nos amies en Allemagne m'a demandé comment selon moi on pouvait réduire la colère. Chaque fois qu'elle était en colère, elle en subissait les effets pendant plusieurs jours. Je lui ai conseillé de faire un exercice simple. Nous reviendrons plus tard sur les détails de cet exercice. Je lui ai dit : « Si vous le pratiquez régulièrement pendant plusieurs mois, vous verrez que vous réussirez ». Au bout de six ans environ, elle est revenue me voir et m'a dit que le conseil n’avait pas d’effet. Je lui ai alors demandé : « Pendant combien de temps restez-vous sous l'influence de la colère désormais ? ». Elle a réfléchi un moment puis a dit : « C’est vrai, auparavant, j'étais en colère pendant plusieurs jours ; mais maintenant, je ne reste en colère que pendant quelques heures ». Voyez la différence : elle se met toujours en colère, mais pendant une période plus courte.

Tel est le processus : il opère à partir de la fin, en réduisant la durée de la colère. C'est comme si vous la réduisiez lentement de la queue vers la tête. Si vous voulez faire tomber la tête au début, ce n'est pas possible. Il y aura une énorme réaction et une énorme résistance dans votre propre esprit. Vous devez donc y travailler depuis l'autre côté. La longueur sera réduite et ensuite, comme l'a dit Śrī Râmakrishna, la colère, etc. sera réduite à ses simples formes. Elles seront présentes, mais elles ne feront pas de mal aux autres ni à leur détenteur. Śrī Râmakrishna disait que lorsqu'une corde est brûlée, on peut voir la forme et la taille de la corde sur le sol, mais elle a perdu son effet, elle n'a plus le pouvoir de nous lier.

De même, nous pouvons apparemment nous mettre en colère, ou être en colère, sans que cela ne fasse de mal aux autres. C'est ainsi que la Sainte Mère disait que la colère est également nécessaire. Les parents, soucieux du soin de leurs enfants, peuvent montrer leur colère pour les discipliner, sans pour autant les détester : ils ne veulent pas qu’il leur arrive du mal. Śrī Râmakrishna racontait la parabole d'un cobra à qui un saint avait demandé d'utiliser l'astuce consistant à siffler au lieu de mordre, afin d'effrayer les gens. Vous ne pouvez pas et n'avez pas besoin d'éradiquer complètement cette colère maîtrisée avant d'avoir atteint la libération.

De même, dans certains cas, il est nécessaire que nous utilisions la colère comme outil pour nous défendre, défendre nos droits et pour le plus grand bien. C'est ce qu'on appelle la sainte colère. Cela signifie que nous devons l'utiliser comme un outil sans être nous-mêmes en colère, sans être sous l'influence déroutante de la colère. Permettez-moi de le répéter une fois de plus : nous devrions utiliser une colère maîtrisée comme outil sans nous mettre en colère, sans subir l'influence déroutante de la colère.  Ce n'est plus alors de la colère, mais une préoccupation sincère qui est justifiable. Pour éliminer un défaut ou une injustice, nous avons besoin de la plus grande paix et du plus grand calme dans notre propre esprit, et en aucun cas de la colère.

Conseils pratiques

1°) Une méthode à court terme : le mantra

Permettez-moi de vous faire part d'une technique très pratique que j'ai moi-même pratiquée et que j'ai conseillée à plusieurs personnes. Elles en ont toutes tiré un réel bénéfice. Cette formule est basée sur ce que nous avons discuté jusqu'à présent. Un jour, un chef d’équipe dans une entreprise devait faire face à une situation difficile lors d'une réunion. Il m'a demandé : « Dans trois jours, j'ai une réunion dans mon bureau, et ce sera une réunion très difficile pour moi. Beaucoup de participants vont m'attaquer, essayer de me déstabiliser afin de me montrer sous un mauvais jour. Dans de telles situations, je suis déstabilisé. Que dois-je faire ? »

J'ai dit : « À partir d'aujourd'hui, pratiquez un tout petit « mantra ». Avant de vous coucher le soir, ou chaque fois que vous avez un moment paisible, dites-vous : quoi qu'il arrive en réunion, même si on essaie de m'énerver, je ne dois pas me mettre en colère ». « Je ne dois pas me mettre en colère », voilà le mantra. Continuez à nourrir votre esprit avec cette simple phrase. Vous réussirez certainement à contrôler la situation.

En effet, si vous vous mettez en colère, vous mêlez votre émotion au problème, devenant alors une partie du problème. Vous perdez le pouvoir de juger le problème. Vous perdez son contrôle. Ne liez pas aux problèmes votre émotion concernant votre image publique, votre importance, votre position, votre ancienneté, etc. Ciblez le problème que vous devez résoudre pour atteindre votre objectif et restez concentré dessus. De cette façon, vous prouvez votre responsabilité et votre fiabilité. Il n'existe aucun problème dans ce monde qui soit unique, c'est-à-dire qui ne se soit jamais produit auparavant. Chaque problème, statistiquement parlant, s'est déjà produit de nombreuses fois. L'humanité a développé des solutions mécaniques pour y faire face, et il existe des experts qui s'occupent de problèmes spécifiques. Il vous suffit de devenir un observateur ou un témoin. Vous serez alors capable de regarder simultanément votre colère et le problème. C'est pourquoi la pratique doit commencer avant d’affronter réellement le problème. Je le répète, vous devez dire à votre esprit : « Même s'il y a provocation, je ne dois pas me mettre en colère, je ne dois pas me mettre en colère, je ne dois pas me mettre en colère ». Ce monsieur a appliqué cette méthode et il a réussi. Pendant tous les échanges chaotiques de cette réunion, il est resté silencieux en se souvenant que son objectif était d'atteindre le but et, en tant qu'observateur non perturbé, son esprit, son intellect, sa mémoire, tous sont restés intacts et l’ont aidé. C'est le plus merveilleux et le plus efficace de tous les processus.

Supposons que vous vous trouviez déjà dans une situation déstabilisante, que vous ayez le sentiment que vous pourriez vous mettre en colère. À ce moment-là, vous devez penser : si je suis en colère, je vais perdre le contrôle de moi-même. Ce « moi en colère » sera alors incontrôlable. Je ne pourrai alors pas contrôler la situation ! « Je ne dois pas me mettre en colère ! »

Cette méthode peut être appliquée pour nous préparer à faire face à toute situation difficile. Je parle de toute situation, et pas seulement de celles qui provoqueraient la colère. Dans certaines situations, vous pouvez être sous pression pour conclure une affaire, ou être pressé par le temps. Pratiquez ce mantra d'une manière différente, en vous disant simplement : je dois rester calme. Continuez à pratiquer et dites à votre esprit que vous voulez rester calme. Épictète dit : « Chaque fois que tu te mets en colère, sois sûr que ce n'est pas seulement un mal présent, mais que tu as en outre accru une habitude et ajouté ainsi de l'huile sur le feu. […] Si tu désires ne pas être d'humeur colérique, alors ne nourris pas l'habitude. Ne lui donne rien qui lui permette de s'accroître ». Pour vous préparer à une situation exigeante, vous pouvez obtenir une aide technique et experte de l'extérieur, mais la principale aide c’est vous. Si vous n'êtes pas préparé, toute aide technique et experte sera un poids énorme pour vous, vous rendant moins efficace.  

 

2°) Une méthode à long terme :

La même méthode, simple et pratique, peut être utilisée pour surmonter la colère dans toutes les situations, durablement. Il faut travailler sur une plus longue période et avec un réel souhait de solution à long terme. Il faut invoquer toute la bonté et la divinité en soi. C'est ce que nous avons vu dans les versets, qui nous réorientent, de la Gītā. Comme si l'on devait se dire : « Je dois revêtir le rôle conducteur. Il est de ma responsabilité de sauver la situation, pour moi-même et pour tous. J'ai Dieu comme aide. Quelles que soient les provocations que je puisse affronter dans la vie pratique, je ne dois pas me mettre en colère. Je dois rester calme. Face à la provocation, il me faut avoir le sentiment d’être une personne qui aime, qui doit vaincre, car la situation dépend de ma réponse ». Il sera également utile de choisir une situation de votre vie qui active généralement un sentiment d'amour dans votre esprit. Il faut pratiquer cette prière chaque jour, deux à cinq minutes avant d'aller se coucher.

Pour réussir à long terme, il faut s'appuyer sur des exemples vivants de personnes plus paisibles et plus aimantes. Pensez par vous-même à une personne que vous avez vu être toujours heureuse ! Si nous les observons et/ou passons du temps avec de telles personnes, il est certain que nous en retirerons beaucoup d'encouragement à cet égard.

Vous verrez que quelque chose de magique se produira pour vous ! Oui, c'est vrai ! 

Viveka védantique

Permettez-moi de conclure cette discussion par un concept fondamental du vedānta, le viveka, la discrimination. Il dit que notre âme ou ātman est pure et divine, et qu'elle est toujours séparée de notre colère ou de nos émotions. La pratique que j'ai suggérée nous aidera à agir comme un observateur silencieux et distant. Vous serez en mesure de percevoir consciemment premièrement la tournure des événements à l'extérieur, et deuxièmement le changement d'émotion dans votre esprit. Alors, et alors seulement, vous pourrez juger la situation calmement et libérer votre propre réaction de manière contrôlée, sans vous impliquer émotionnellement. Aristote disait : « N’importe qui peut se mettre en colère – c'est facile ; mais se mettre en colère contre la bonne personne, au bon degré, au bon moment, dans le bon but et de la bonne manière, ce n'est pas au pouvoir de tout le monde et ce n'est pas facile ». Nous devons donc pratiquer le discernement, viveka.

Si vous pratiquez de cette manière, vous ferez l'expérience que vous êtes distinct de votre colère. Votre colère deviendra alors un objet, elle deviendra comme un chien obéissant. Vous pourrez la garder sous contrôle et, lorsque le besoin s'en fera sentir, vous pourrez l'utiliser de manière raisonnable, calibrée et régulée.

La magie

Dernier point, mais non le moindre, il est vrai qu'après une bonne pratique, vous pouvez réguler habilement la colère. Mais cette habileté vous amène à poursuivre encore votre propre effort pour être fier de vous dans ce domaine. Vous ne réduirez pas seulement la durée ou l'effet secondaire de la colère, mais il y aura un effet magique ! Vous découvrirez soudain que vous êtes devenu un magicien. La magie que vous réaliserez est la suivante : vous n’aurez aucun mal à dire : « pardon ! », et vous le direz de manière significative ! Ce mot inestimable, pardon, est l'un des rares mots de la culture humaine bénis, et a trouvé sa place dans nos dictionnaires. Mes amis, lorsque vous dites « pardon ! », vous frappez la colère en plein dans le mille, là où il faut, avec succès et pour la première fois ! Quel succès ! Il ne faut pas beaucoup d'effort ni de puissance pour se mettre en colère, mais il faut beaucoup de courage et de force pour dire « pardon ». Être capables de maîtriser notre réaction de manière policée manifeste notre force.

Le mot pardon est un mot plein de puissance et de bienveillance. Il est plus puissant que la colère ! Le pardon est un pouvoir bénin qui sauve des millions de situations, résout des millions de problèmes et vous rend un million de fois plus responsable et fiable, alors que la colère a des effets dévastateurs et brise votre image. Nous devons nous rappeler que le fait de dire pardon ne nous montre pas sous un mauvais jour, mais montre notre culture intérieure. Cela ne met pas fin à une tâche en cours de route. Nous aurons encore du temps, du temps paisible, pour terminer tout travail. Et nous ne perdons pas, nous gagnons.  

Quelle meilleure solution que de libérer notre propre habileté spirituelle pour mettre de l’ordre dans notre propre comportement ?

Je vous souhaite beaucoup de réussite !

 

                                                                                                                                                                                                                                                              

                                                                                                                                                                                                                        Vedānta 223 - Juillet 2021 

                                                                                                                                                                                                                              

 


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