YOGA DU THÉÂTRE

 
Les enseignements de Ramakrishna et de Vivekananda sont un appel à la créativité : un de leurs buts vise à développer toutes les potentialités de l’humanité. La science, l’art, la technique, comme aussi bien les tâches quotidiennes, tout doit être éveillé par ce souffle de l’esprit, en chacun de nous, de telle sorte que tous nous développions l’excellence de notre personnalité, pour notre bénéfice et celui de l’humanité.

YOGA DU THEATRE

SE LAISSER LIRE ET METTRE EN MOUVEMENT PAR UN TEXTE

Explorations corporelles et vocales autour de textes spirituels du monde
La première partie du séminaire sera consacrée à l’exploration des bases rythmiques et phonétiques de textes issus de diverses spiritualités ainsi qu’à l’apprentissage de chants vibratoires et danses du monde notamment afro-caribéens. Des récits biographiques des stagiaires pourront être employés.

La seconde partie consistera en un entraînement physique et vocal libérant le stagiaire de ses tensions tout en le renforçant. Il explorera sa présence simple dans l’espace, se tenant dans un corps physique énergique, écoutant et regardant. Il atteindra l’équilibre entre une position ancrée en lui-même et entièrement ouverte sur l’extérieur.

En totale disponibilité, le stagiaire pourra alors offrir son attention, son corps et sa présence à l’espace, aux partenaires et aux matériaux artistiques qui le « traverseront ». Selon les termes de Jerzy Grotowski (metteur en scène et pédagogue polonais), le texte « lira » le stagiaire, le chant « le chantera », la danse « le dansera ». Une action « organique » collective se développera composée de textes, de chants vibratoires et de mouvements.

Ce stage s’adresse à toutes et à tous sans connaissances particulières.

LE GESTE DE L’ACTEUR AU THÉÂTRE, ENTRE TRANSE ET MAÎTRISE

Parce que tragédie, « chant du bouc » (émissaire) signifie d’abord le chant rituel accompagnant le sacrifice du bouc aux fêtes de Dionysos, l’acteur peut être envisagé comme le fantôme de la victime sacrificielle, relevée de son cadavre, revenant jouer « comme un supplicié que l’on brûle et qui fait des signes sur son bûcher » (Antonin Artaud). Il s’agira en conséquence pour l’acteur d’incarner l’intensité de la transe rituelle dont le théâtre est à la fois le retournement et le prolongement.

En frère du poète-dramaturge et du didascalos-metteur en scène, l’acteur est aussi porteur du récit et compositeur méticuleux de la conduite maîtrisée de sa partition d’actions (drama, « action »). Ce paradoxe - combiner transe et maîtrise - éclaire la fabrique de nombreuses « techniques du corps » de l’acteur, que nous étudierons à partir des outils du MIME et de la PANTOMIME et à l’éclairage de la cartographie du corps à l’œuvre dans le Qi Qong et la méditation dite de l’Alchimie interne, techniques psychocorporelles issues de la conception taoïste des « trois corps en un » (Shēn Yì - corps d’intention, Shēn Qì -corps d’énergie, Shēn Tĭ -corps physique).

Une fois établies les bases du geste silencieux, nous travaillerons son articulation avec la parole, à partir de courts fragments textuels.

Stage ouvert à toutes et à tous, sans connaissances préalables.

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